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  1. Convention nationale du 22 Juin

    ConventionA VOS AGENDAS !

    La Convention nationale d’Europe Ecologie – Les Verts « L’ÉCOLOGIE QUE NOUS VOULONS »

    aura lieu Samedi 22 juin au Pan Piper de 15h30 à 19 heures

     

    Débats, rencontres, témoignages : venez nous rejoindre samedi 22 juin pour discuter et réfléchir ensemble sur les attentes et ambitions des écologistes.

     

    Journée qui sera également l’occasion de dévoiler les résultats des enquêtes qui ont été engagées auprès des adhérents, électeurs et sympathisants écologistes ces dernières semaines. Vous avez été extrêmement nombreux à répondre, jetons-y un oeil ensemble et préparons la suite !

    Daniel Boy, directeur de recherches au CEVIPOF (centre de recherches politiques de Sciences-Po Paris), et François Miquet-Marty, sociologue, sondeur et président de Viavoice, seront également présents pour nous présenter leurs résultats et analyses.

    ON VOUS ATTEND !

     

    Pan Piper, 2-4 impasse Larmier, 75011 Paris, Métro Philippe Auguste, Ligne 2

    Garde d’enfants (sur réservation préalable auprès de julien.sage@eelv.fr)

  2. Un changement de cap s’impose ! Pour sortir des politiques d’austérité, engager une politique écologique : environnementale, sociale, économique et démocratique

    Cela fait longtemps que nous n’avions pas eu à affronter une telle tempête et la convergence des crises politiques, environnementales, économiques, sociales : la réorganisation de l’extrême droite, les discours inquiétants de l’UMP autour de l’opposition au mariage pour tous, le retour de la violence politique, de l’homophobie, la fragilisation des institutions de la V° République, la montée du chômage et de la précarité nous inquiètent…L’affaire Cahuzac a relancé le débat sur la politique d’austérité que celui-ci incarnait depuis mai 2012. De plus en plus de voix s’accordent pour reconnaître la dimension suicidaire, à l’échelle de l’Europe, d’une telle politique. Car, comme l’indique l’OFCE cette politique « mise en œuvre dans une période de basse conjoncture (…) conduit à une impasse complète dans les pays les plus en difficulté. L’obstination des gouvernements à réduire le déficit débouche ainsi sur une spirale de rigueur et de récession ».
    L’orientation économique du gouvernement et son refus d’écouter toutes les composantes de sa majorité ne peuvent que nous inquiéter.
    D’autant qu’à cette impasse économique se surajoute une crise écologique, une crise institutionnelle, une crise du vivre-ensemble, une crise du politique qui ne saurait se résoudre par l’intermédiaire d’une quelconque « morale laïque » ou par la transparence du patrimoine de nos ministres. Nous ne pouvons rester sourds au déficit de confiance des français vis-à-vis de la politique gouvernementale.
    Pour autant, les avancées enregistrées ces derniers mois ne sauraient être masquées.
    C’est quand nous plaçons l’intérêt général au dessus des mouvements d’influence divers que nous avançons dans la bonne direction : Mariage pour tous ; révision de la trajectoire de désendettement en repoussant l’objectif des 3% ; progrès notables – même si loin d’être suffisants – sur la transparence des banques ; la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux ; premières victoires sur Notre Dame des Landes, dont le chantier est désormais et durablement bloqué ; encadrement des loyers et politique du logement claire et volontariste ; création de la banque publique d’investissement, présentée comme « banque de la transition » écologique et énergétique ; verdissement de l’aide publique au développement ; réouverture du débat, en Europe, sur la taxe sur les transactions financières ; interdiction de l’exploitation des gaz de schiste. Sur ces combats portés de longue date par les écologistes, les lignes ont bougé.
    Après le changement de gouvernement, l’ensemble de l’appareil de l’Etat n’a pas encore évolué vers plus d’écoute des citoyens, plus de prise en compte des processus démocratiques à tous les échelons, plus de respect du tissu associatif qui milite en faveur de la solidarité et des plus démunis.
    Les administrations publiques n’ont pas encore renouvelé leurs pratiques en se donnant de nouveaux indicateurs de réussite en lien avec la transition énergétique, la lutte contre toutes les formes d’exclusion et le respect des droits fondamentaux : droit au logement, à la santé, à l’éducation, à la formation, à l’information et à la participation démocratique.
    Les autorités hiérarchiques  n’ont pas encore adopté une attitude plus modeste et ouverte. La pression technocratique sur les acteurs n’a pas encore laissé place à la responsabilisation collective autour de finalités partagées. Le maintien de l’arrogance de l’administration à tous les échelons contribue à nourrir le rejet du politique et à faire basculer nos concitoyens dans l’amertume et l’extrémisme.
    Nous sommes à la croisée des chemins et nos objectifs doivent s’inscrire dans une dynamique politique, des propositions concrètes d’action sur le moyen et le long terme. Sans cette dynamique, nos initiatives sont fragiles et n’ont pas l’impact que nous pourrions escompter.
    Le Conseil Fédéral d’EELV demande une véritable réorientation des politiques actuellement menées par le gouvernement. Il appelle à l’affirmation forte par la majorité gouvernementale d’un cap politique et économique faisant de la transition écologique le pivot pour sortir de l’austérité et de la crise.
    Il souligne…

    ·      que la réduction du déficit budgétaire semble constituer actuellement le principe supérieur de la politique impulsée par le président de la république et le premier ministre,
    ·      que les efforts ne sont pas justement répartis : augmentation de la TVA pour les ménages, CICE sans contrepartie ni ciblage précis pour les entreprises, et maintien de dangereux gaspillages (niches fiscales anti écologiques, grands projets inutiles et imposés comme Notre Dame des Landes),
    ·      que le chômage progresse à un rythme insupportable,
    ·      que les études vantant les mérites d’une rigueur budgétaire importante sont aujourd’hui remises en question,
    ·      que des organismes internationaux tels que le FMI (peu connu pour ses recommandations de laxisme budgétaire) s’inquiètent des conséquences négatives d’une austérité brutale en Europe,
    ·      que le gouvernement s’obstine à retarder les réformes indispensables à la prise en compte des grands enjeux sociaux (la lutte contre la précarité, la pauvreté, l’exclusion… ), ce qui accroît la désespérance sociale qui fait le lit du populisme et de l’abstention,
    ·      que le gouvernement ne marque pas de volonté forte d’engager la transition énergétique, d’anticiper les grands défis environnementaux, de réduire effectivement la part du nucléaire, en commençant immédiatement par la fermeture de Fessenheim,
    ·      que la politique de soutien aux industries et aux entreprises est trop peu orientée sur les enjeux d’anticipation face aux défis environnementaux,
    ·      que les mesures pour protéger la santé des habitants-e-s (la lutte contre la pollution de l’air, les perturbateurs endocriniens et amélioration du contrôle de la qualité de l’alimentation) ne sont pas à la hauteur des enjeux du moment,
    ·      que l’accumulation des affaires impliquant des responsables politiques accentue encore l’urgence à revoir le fonctionnement de nos institutions et que les perspectives sont très évasives dans ce domaine…
    ·      Une diplomatie économique privilégiant la recherche de marchés.

    En conséquence, le Conseil fédéral d’EELV affirme que le gouvernement doit prendre pleinement la mesure des changements à effectuer. Il demande un changement de cap rapide et significatif de politique afin de sortir de la politique gestionnaire à courte vue appliquée aujourd’hui qui nous affaiblit et n’est nullement à la hauteur des enjeux nationaux et internationaux. Ce changement de politique doit s’articuler à la création d’emplois dans le cadre d’une transition énergétique volontariste, à une refonte de la fiscalité et à une réforme de nos institutions nationales et locales.
    Ainsi, la transition énergétique, la préservation de l’environnement, la réduction des émissions de GES, la lutte contre la précarité, l’accès à la santé pour tous, la préservation des mécanismes de solidarité, la démocratisation de l’éducation et de la formation, la remise à plat de la fiscalité et des outils de soutien aux entreprises doivent devenir des priorités politiques et faire l’objet de décisions concrètes rapidement.

    Le Conseil Fédéral d’EELV :

    Confirme l’orientation des écologistes s’impliquant, en France et en Europe, pour mettre en œuvre « l’écologie des solutions » exigeantes environnementalement, justes socialement et efficaces économiquement :

    – relancer une politique d’investissement public au niveau national. Il s’agit d’infléchir la trajectoire budgétaire qui prévoit 14 milliards d’économies sur les dépenses publiques en 2014 et 60 sur la mandature. Cette politique doit être ambitieuse et concerner notamment les domaines essentiels à la transition énergétique : les économies d’énergie, les transports collectifs, les énergies renouvelables ;
    – mettre en œuvre rapidement des mesures environnementales dans la politique économique et financière de notre pays. Une fiscalité écologique incitative et qui affrontera enfin les tabous comme celui du diesel, du kérosène, des pollutions agricoles, du recyclage des déchets, de la lutte contre l’artificialisation des sols et d’une contribution climat énergie est indispensable. Elle doit être cohérente et impose donc de revenir sur les hausses de TVA prévues sur ces secteurs (revenir de 10 à 7% sur les travaux de rénovation, les transports collectifs, le bois-énergie..) ;
    – engager la transition énergétique, étape indispensable pour parvenir à sortir du nucléaire et de notre dépendance aux fossiles, qui porte les potentialités de développement d’activités nouvelles et le potentiel d’emplois sans lequel il ne pourra y avoir de redressement de notre économie et de nos finances publiques ;
    – veiller à ce que la nécessaire réforme des retraites se fasse dans la justice et notamment prenne en compte la pénibilité, parce que la première des injustices demeure l’écart d’espérance de vie entre ouvriers et cadres, supérieure à 6 ans et même 10 ans sans incapacité – et écarte une augmentation de l’âge légal, qui ne pénalise que ceux qui ont commencé à travailler tôt ;
    – aller au bout de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, en France et en Europe. Il y a là une exigence de réussite pour desserrer l’étreinte des taux sur la baisse des dépenses publiques ;
    – porter l’harmonisation fiscale en Europe ;
    – œuvrer pour la mise en place d’un Pacte social d’urgence pour l’Europe qui vise à défendre les investissements sociaux, l’emploi des jeunes, des salaires décents, un accès universel à la santé et à un logement abordable ;
    – engager un grand programme européen d’investissement dans la transition écologique ;
    – réorienter l’agriculture pour préserver la santé et l’environnement et influer dans ce sens sur la réforme de la PAC ;
    – faire de l’Europe le moteur d’une autre mondialisation en engageant la définition et la mise en œuvre de normes sociales et environnementales ;
    – réformer,  nos institutions nationales et locales pour décentraliser la République et renforcer la place des citoyens et leur participation dans l’élaboration des politiques publiques, moraliser la vie politique, combattre le cumul, développer la proportionnelle, mettre en place le droit de vote des résidents étrangers non communautaires, lutter contre les conflits d’intérêt, et engager une politique d’accueil volontariste des migrants.

    Invite les forces de la gauche et des écologistes à se fédérer autour de ce changement de cap à travers :
    – un sommet national des forces politiques et parlementaires de gauche et écologistes, à l’occasion duquel nous proposerons à nos partenaires de porter ensemble une proposition de loi sur le non cumul des mandats, et sur la proportionnelle pour la mise en œuvre avant mars 2014 du non cumul des mandats et du droit de vote des résidents étrangers non communautaires,
    – des rencontres régionales,
    – des rencontres thématiques avec des forces syndicales et associatives.

    Confirme que la convention pour l’écologie politique du mois de juin doit être l’occasion de marquer l’engagement d’EELV, avec ses partenaires politiques, mais aussi associatifs, économiques et syndicaux, pour peser au mieux sur les trajectoires des orientations françaises comme européennes afin qu’elles aillent dans le bon sens : la transition écologique.
    Souhaite que la conférence de bilan qui se tiendra au moment des JDE soit le moment d’évaluer concrètement la politique du gouvernement depuis mai 2012 dans ses aspects positifs et ses insuffisances et de populariser les propositions écologistes pour concrétiser un nouveau cap de l’action du gouvernement et de la majorité.
    Mandate le BE pour engager, avec l’appui du Conseil d’Orientation Politique (COP) pour la conférence de bilan, les consultations avec tous les acteurs concernés pour faire des deux étapes qui précèdent des moments clés de la mobilisation d’EELV, et d’en assurer la communication en direction de l’opinion.

  3. L’Assemblée nationale se saisit enfin de la question de la sûreté des installations nucléaires !

    Pour la première fois, à l’initiative du groupe des députés écologistes, a eu lieu à l’Assemblée jeudi 30 mai un débat en séance sur le thème de la sûreté nucléaire, de 21 h 30 à minuit trente.

    Ce débat était introduit par Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale, chef de file du groupe Écologiste.

    Il s’est déroulé en 2 temps avec en première partie une audition par les députés d’experts» : Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) , Jacques Repussard, directeur général de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN), Dominique Minière, Directeur délégué Groupe, Production et ingénierie d’EDF et Bernard Laponche physicien nucléaire, polytechnicien.

    Dans un second temps, un débat entre les députés et la ministre Delphine Batho a permis de poursuivre les échanges pendant 1 heure trente.

    Barbara Pompili debat nucleaire assemblee nationale

    L’objectif est de sortir de l’ombre la question de la sûreté nucléaire et tenter de remédier au déficit démocratique sur ce sujet. Et surtout, par rapport au débat énergie en cours, c’est l’occasion de réintroduire la question de la sûreté (et de ses coûts) pour inverser la charge de la preuve : ce n’est pas la crédibilité des alternatives qui fait question, c’est la crédibilité de la poursuite du nucléaire.

    Le débat doit permettre d’expliciter dans un cadre contradictoire les positions des uns et des autres sur des sujets majeurs : la durée des vie des centrales, l’application par EDF des mesures préconisées par l’ASN suite à Fukushima (1000 recommandations), les travaux engagés à Fessenheim, l’assurance en cas d’accident majeur, l’EPR, la dangerosité respective des installations (cf le classement de Greenpeace), La Hague et le MOX, etc.

    > retrouvez le débat sur le site de l’Assemblée nationale

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  4. Châtenay : résultats du premier tour des Législatives 2012

     

     

     

     

     

     

     

    Résultats du premier tour des Législatives 2012 à Châtenay et dans la 13ème circonscription des Hauts-de-Seine :

    Candidat Parti Circonscription  –
    Châtenay-Malabry
    Voix % Voix %
    Gaëtan de Lambilly CNIP  472  0,87%  47  0,43%
    Manonne Cadoret Émergence  410  0,76%  56 0,50%
    Pascale Le Néouannic   . FG  3.210  5,91%  789 7,22%
    Paul Cassia MoDem  2.302  4,24%  354 3,24%
    Marie de Zayas PCD  373  0,69%  35 0,32%
    Fabien Feuillade EELV-PRG  6.273  11,56%  885 8,10%
    Franck Rollot LO  147  0,27%  39 0,36%
    Michel Georget FN  2.968  5,47%  610 5,58%
    Julien Landfried MRC  15.753  29,03%  3.729 34,14%
    Patrick Devedjian UMP  21.829  40,24%  4.281 39,19%
    Duncan Thiriez PP  381  0,70%  66 0,60%
    Magalie Debisschop NPA  141  0,26%  33 0,30%
    Inscrits  86.549  17.908
    Abstentions  31.551
    Votants  54.998  11.133
    Blancs et nuls  729       210
    Exprimés  54.269  10.923

  5. De nouveaux ministres EELV – images de la réunion du bureau exécutif EELV vendredi 18 mai

    Vendredi 18 mai, les nouveaux ministres étaient présents à la réunion du bureau exécutif d’EELV, au lendemain de leur investiture.

  6. Discours de Cécile Duflot, Ministre de l’égalité des territoires et du logement

    Cecile Duflot

    Discours de Madame Cécile Duflot, Ministre de l’égalité des territoires et du logement prononcé à l’occasion de sa prise de fonction.

     

    Mesdames messieurs,

    Le Président de la République m’a confié la responsabilité de mettre en place ce nouveau ministère de l’égalité des territoires et du logement, dont il avait promis la création lors de son discours de Dijon.

    Pendant toute sa campagne, il a placé cette question de l’égalité territoriale au cœur de ses priorités.

    Dix sept de ses 60 engagements concernent directement cette préoccupation, qui innerve également de manière transversale d’autres champs. Personne ne peut ignorer les fractures qui menacent notre cohésion, les ruptures de droits qui abiment notre république, et les scandaleuses inégalités qui grèvent notre avenir.

    Je veux dire ce matin devant vous, qu’il n’y a qu’une seule France, qu’elle soit rurale ou urbaine, et que chacun doit pouvoir y jouir des mêmes droits. Il n’est pas de territoire qui doive souffrir de handicaps insurmontables. La France se réinvente chaque jour. C’est à chacun d’entre nous qu’il revient de faire que son visage demeure celui de l’égalité.

    Je mesure donc à cet instant l’importance de la tache qui m’est confiée. A mes yeux, l’égalité est bien la pierre de touche de l’édifice républicain, et c’est une noble mission que de la faire vivre dans nos territoires.
    L’égalité n’est pas simplement une boussole elle est également le chemin à suivre et le véhicule à emprunter pour redresser la situation de notre pays et améliorer la condition de nombre de ses habitants.

    En particulier, l’immense pénurie de logements, la dégradation du bâti, l’endettement de long terme pour acheter un logement, le poids écrasant des loyers dans le budget des ménages, représentent une angoisse majeure pour des millions de nos concitoyens .

    C’est pourquoi l’engagement d’encadrement des loyers formulé pendant la campagne par le président de la République est particulièrement important.

    Les défis de la civilisation urbaine et du monde rural sont considérables :

    La ségrégation spatiale, l’assignation des uns à résidence, le sentiment des autres d’être relégués, la désertification des campagnes, l’expulsion des classes populaires et désormais des classes moyennes des centres villes, la tentation de sécession contribuent à casser le lien social et par conséquent le lien démocratique.

    Comment ne pas déplorer qu’on ait laissé s’accumuler des situations d’extrême misère qui se traduisent par une explosion des personnes qui se trouvent à la rue et une importante dégradation des capacités d’hébergement d’urgence. Répondre à cette urgence est un impératif moral :
    un toit, c’est un droit.

    Il nous faudra à la fois répondre au temps court et impérieux de l’urgence et ancrer notre action dans le temps long, parce que c’est celui des territoires, qui ne s’inscrivent pas uniquement dans une géographie mais aussi dans une histoire. C’est de cette manière que nous inventerons la ville durable. C’est dans cet esprit, que j’aborde les enjeux du Grand Paris, dont l’animation m’incombe désormais et dont j’entends bien qu’il soit relancé en harmonie avec les principes du développement et de la ville durables.

    Si vous me permettez un mot plus personnel, sur la manière dont j’aborde ma fonction, je veux dire que je ne suis pas une ministre écologiste. Je suis une femme écologiste devenue ministre de la République pour agir pour le plus grand nombre, en essayant de mettre ses convictions, et son expérience propre, au service d’une certaine idée du bien commun.

    Ma conviction est que ce qui vaut pour le vivant, la diversité, l’équilibre, vaut également pour les territoires.

    La mixité des groupes sociaux, des générations, des activités et de l’habitat, des différentes catégories de commerces, la mise en autonomie et en solidarité des populations, sont des principes essentiels de la politique que nous voulons initier.

    Sur la base des orientations définies avec le premier Ministre, nous construirons notre feuille de route, en sachant que nous aurons à prendre des décisions des les semaines à venir et à nous engager aussi dans la préparation du PLF pour l’année 2013.

    L’égalité territoriale est au cœur du changement porté par François Hollande.

    Elle concerne le logement, grandes opérations de rénovation urbaine, aménagement du territoire, zonages divers et variés, politiques de la ville.. Cette relance et cette évaluation se feront en lien étroit avec les utilisateurs de ces dispositifs, et en premier lieu avec les élus locaux.

    Mais comment agir pour l’égalité des territoires, sans parler emploi, formation, services publics, services aux personnes, santé, éducation, transports, commerces, offre culturelle, sports, fracture numérique, tranquillité publique, et ceci dans l’hexagone comme les outre-mers? Le travail que nous ferons en faveur de l’égalité territoriale est, j’en ai la certitude une composante majeure de la transition écologique dont parlait le Président de la République dans son discours d’investiture.

    Je considère donc qu’il sera de mon devoir de mobiliser tout le gouvernement autour des objectifs que nous fixerons avec le premier Ministre dans les semaines à venir.

    Rien ne sera possible sans mobiliser la société. Il est bon et absolument indispensable de s’occuper du bâti, du cadre de vie, mais la principale richesse de nos territoires est constituée par leurs habitants. C’est une ressource indispensable.
    Se priver de l’énergie renouvelable de la citoyenneté serait une impasse politique. Nous savons tous combien l’initiative peut se heurter à la lourdeur des procédures.

    « Ce qui se fait pour nous sans nous ce fait contre nous » disait Nelson Mandela. Avec modestie je le paraphrase pour dire que ce qui se fait pour les habitants sans les habitants se fait le plus souvent contre eux. J’aurais donc à cœur de libérer les énergies et d’exploiter le beau gisement de la citoyenneté.

    Mesdames, messieurs,

    J’aborde cette responsabilité nouvelle avec enthousiasme et humilité. Je voudrais dire, et ce n’est pas une figure de style, l’estime qui est la mienne pour tous les fonctionnaires des administrations que nous allons piloter. Ils ont choisi de servir l’intérêt général et leur pays en y mettant toute leur conviction. Qu’ils sachent que leur compétence m’est précieuse, et que leur engagement m’engage en retour.
    L’expérience accumulée doit servir. Sachez donc que tout ce qui a été fait de positif sera poursuivi .

    Voilà mesdames messieurs l’esprit qui m’anime à cette heure.

    Nous travaillerons en étroite liaison et en parfaite harmonie avec Mr Lamy dont l’expérience sera absolument précieuse.

    Je prendrai contact avec les cadres et les personnels des directions et services le plus rapidement possible.

    Merci a vous, bon travail à chacun et à bientôt !

    Je vous remercie

  7. Résidence Universitaire d’Antony : Le groupe Europe Ecologie – Les Verts d’Ile-de-France appelle à la reconstruction des logements dans leur intégralité

    Le 10 mai 2012, le tribunal administratif de Versailles a annulé le transfert de propriété de la résidence Jean Zay à la communauté d’agglomération des Hauts de Bièvre (CAHB). De ce fait, la justice déclare que la CAHB a démoli un bâtiment sur un terrain qui ne lui appartient pas.

    Les écologistes d’Ile-de-France, qui souhaitent le maintien de la capacité d’accueil de la résidence (2049 logements étudiants), se félicitent de cette décision et rappellent leur opposition au projet de la CAHB, dont le principe a l’oeuvre est simple : chasser les étudiants d’Antony pour spéculer sur un terrain en bordure du parc de Sceaux.

    Après ce coup porté à la politique du fait accompli à coups de bulldozer poursuivie par le conseil général des Hauts-de-Seine et la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre, les écologistes appellent à en tirer toutes les conséquences et reconstruire les logements démolis.

    « Appliquons aux démolisseurs le principe polleur-payeur, déclare Cécile Duflot, présidente du groupe EELV. En pleine crise du logement, la droite locale a rasé en toute illégalité des résidences étudiantes pour faire des résidences de luxes et encourager la spéculation immobilière. C’est une pratique qui n’a plus sa place en France. Les responsables doivent payer eux mêmes la reconstruction de ces logements et un effort national doit être mis en œuvre pour construire un grand nombre de logements sociaux étudiants à des tarifs vraiment abordables.»

    Cette décision de justice conforte la position des élus écologistes à la région Ile-de-France, qui apportent tout leur soutien à la politique du logement des jeunes présentée en septembre 2011 par Emmanuelle Cosse, vice-présidente (EELV) au logement, qui vise à financer la création de  4000 logements étudiants et 1000 logements pour jeunes actifs par an.

    Groupe EELV

  8. Discours d’Eva Joly au Conseil fédéral d’EELV

    Qu’il est bon de se retrouver après la défaite de Nicolas Sarkozy. Qu’il est bon de se dire que même si la victoire de la gauche et des écologistes a été arrachée de haute lutte, elle est belle comme le jour qui se lève plein de promesses et d’envies. Qu’il est bon de se retrouver parmi les siens. Qu’il est bon de se retrouver à vos côtés pour continuer à mener notre combat pour l’écologie et la justice. Qu’il est bon de retrouver tant de visages amis.

    J’espère que c’est réciproque. Et que vous avez quelque plaisir à savoir que notre combat commun se poursuit, se prolonge, se projette dans l’avenir pour secouer un monde politique qui doit plus que jamais répondre à des défis immenses.

    Ceux qui pensaient se débarrasser de moi en se disant « la présidentielle est finie, Eva Joly va disparaître » vont être déçus : je suis toujours là, plus que jamais déterminée à me battre pour que les choses changent dans notre pays. Le renoncement ne fait pas partie de mes habitudes.

    Le rythme de la vie politique est effréné. À peine achevée la campagne présidentielle, que les élections législatives se profilent déjà. Notre Conseil fédéral est donc l’occasion d’un bilan nécessaire, mais également une étape importante pour la suite des événements. Nous devons discuter ensemble du contexte politique nouveau créé par la victoire de la gauche, et des responsabilités qui sont les nôtres.

    Je mentirais si je disais que le score de 2,3 % me comble. Il est bien en-deçà de mes espérances, et des vôtres également. Je prends donc ce matin devant vous toutes mes responsabilités. Ma campagne n’a pas permis de créer un rapport de force électoral favorable à nos idées. Chacun apportera son explication et son analyse de ce scrutin.

    Trois choses me semblent devoir retenir notre attention.

    Premièrement, la profondeur du rejet du sarkozysme. La brutalité, les excès, l’outrance du président sortant ont polarisé cette élection autour d’une dynamique de vote sanction : la première des priorités était de battre Nicolas Sarkozy. Dès lors, les débats nécessaires sur l’avenir de notre pays n’ont pas vraiment eu lieu. Un an de débat présidentiel permanent n’aura que peu éclairé les Françaises et les Français sur les différentes options possibles pour sortir de la crise. Ce débat empêché, il va bien falloir le tenir. Il ne pourra pas être ajourné plus longtemps. Et nous les écologistes devront y tenir toute notre place.

    La deuxième caractéristique de cette élection présidentielle, c’est le niveau de colère du pays. Notre pays est aujourd’hui une cocotte-minute, où les tensions exacerbées par cinq ans de politiques injustes et de discours de division sont à leur comble.
    C’est l’une des clés de la faiblesse de notre score : notre démarche politique, basée sur des propositions réalistes et raisonnables, n’est pas apparue comme un levier de protestation assez virulent contre l’ordre social actuel.

    Enfin, le troisième point, peut-être le plus important : la France est aujourd’hui un pays sans espoir. On me l’a dit pendant toute la campagne : « vous les écologistes, vous avez raison, mais ce que vous dites, ce n’est pas très gai. Vous annoncez toujours des catastrophes, toujours des sacrifices. » Comment dans ces conditions fédérer les électeurs autour d’un projet d’une vie meilleure ?

    Je n’ai pas su résoudre cette équation, sur laquelle tous les écologistes achoppent depuis toujours à l’élection présidentielle. J’assume cet échec.

    Je n’ai pourtant ménagé ni mes efforts ni ma peine.

    Nous n’avons pas fait de la figuration. Nous nous sommes battus pied à pied dans un contexte hostile.

    Qui pourra nous disputer la palme de l’opiniâtreté et du courage ? Qui osera dire que les écologistes n’ont pas tenté d’alerter sur la nécessité de forger un cours nouveau pour nos sociétés ?

    Sur la question de l’énergie, nous avons porté des coups terribles au lobby du nucléaire. Celui ci s’est d’ailleurs senti menacé au point de faire pression sur notre partenaire pendant la négociation de notre accord électoral. J’ai dit ce que j’ai pensé de cette méthode odieuse. Fallait-il que je me taise ? J’ai cru que notre indépendance valait mieux que la complaisance, j’ai cru que notre honneur valait mieux que la complicité, j’ai cru que la vérité était plus précieuse que le mensonge, j’ai cru et je crois toujours, qu’on fait de la politique en défendant ses idées devant l’opinion et pas en renonçant à ses convictions dans les antichambres du pouvoir.

    Au fond j’ai cru en vous, et en votre capacité de résistance, vous les écologistes qui m’avez accueillie il y a maintenant plusieurs années et m’avez confié la lourde tâche de vous représenter dans l’élection présidentielle. J’ai tenu bon parce qu’en votant pour moi lors de la primaire, vous aviez choisi l’écologie de combat.

    Dans cette campagne, j’ai parlé sans calcul, mais pas sans prudence. Jamais je n’ai attaqué l’idée du rassemblement, jamais je n’ai laissé supposer la moindre complaisance vis-à-vis de l’ex-majorité, jamais je n’ai posé un seul acte politique qui encourage autre chose que le changement de majorité politique pour redonner souffle et espérance à notre pays.

    Je me suis fait parfois faite piéger sur la forme par des journalistes politiques habitués à la langue de bois de politiques rusés et madrés, et je le regrette.

    Mais sur le fond, j’ai fait la campagne de l’écologie politique : une campagne qui ne refuse pas d’expliquer la complexité du monde, une campagne qui ne rechigne pas à dire aux électrices et aux électeurs que notre programme ne se réalisera pas sur un claquement de doigt, une campagne qui cherche à réveiller les consciences plus qu’à endormir les préventions, une campagne qui ne se construit pas sur des effets de mode passagers mais veut lutter durablement contre le réchauffement climatique.

    Sur la question du vivre ensemble, j’ai rappelé que l’égalité de toutes et tous devant la loi était essentielle. J’ai combattu les fariboles haineuses sur la supériorité des civilisations, j’ai dénoncé la stigmatisation de l’islam, j’ai affronté Marine Le Pen en dénonçant l’imposture de celle qui se veut la candidate du peuple mais n’est qu’une rentière. A plusieurs occasions j’ai été attaquée sur mon accent, mes origines, ma double culture, ma binationalité. Je n’ai pas cédé, persuadée que la France n’est pas le monopole d’une poignée de nostalgiques de Vichy et de l’Algérie française.

    Sur la République exemplaire, j’ai toute la campagne durant, tenté d’expliquer qu’aucun changement ne serait possible sans rétablir la confiance entre les électeurs et les politiques. J’ai essuyé injures et quolibets pour avoir frontalement assumé la réalité du pouvoir sarkozyste et dit tout haut ce que beaucoup n’osaient même pas murmurer. J’ai pris ma part dans la lutte contre l’esprit de clan, contre la privatisation de la République, et si cette page est désormais tournée, c’est certainement un peu grâce aux écologistes qui ont souhaité que ma campagne soit une campagne de liberté et de courage.

    Pour autant, je veux rappeler que ma campagne n’a pas été simple. Moi, je crois au collectif, au respect de la parole donnée, à l’amitié dans la vie et à la camaraderie en politique. Je suis par ailleurs très attachée au respect de la liberté d’expression de chacune et de chacun. Mais on ne me fera pas croire, que s’épancher par voie de presse sur la médiocrité supposée de ma campagne était une volonté de contribuer positivement au renforcement de notre score. Certaines semaines, pas un jour ne passait sans apporter sa pelleté de terre sur le tombeau d’une candidature, qui à en croire les commentateurs ne pouvait pas aller à son terme. Il est triste que certains d’entre nous aient choisi d’alimenter ce feuilleton en s’épanchant dans la presse. À certains moments de cette campagne, vu le rythme soutenu des attaques que j’ai du supporter, je vous le dis comme je le pense, ce n’est pas l’écologie qui a disparu des radars : c’est la dignité.

    Les critiques portées n’étaient pas toutes sans fondement. Mais aucune d’entre elles n’ont eu d’autre effet que de nous affaiblir. Les Machiavel de bas étage, qui, le plus souvent anonymes, ont attaqué notre campagne ont fait du tort à la cause qu’ils prétendaient défendre.

    Nul n’est besoin ici de citer leur nom : ce serait leur faire un bien grand honneur. Mais qu’ils sachent que le temps de la division doit être définitivement forclos. Il vaut mieux désormais bâtir des ponts, que de dresser des murs entre nous. Je ne suis d’aucune côterie, d’aucun clan, d’aucune fraction, d’aucun sous-ensemble de notre famille écologiste. Je vous prie donc de croire que chaque fois que j’agis, je ne suis guidée que par l’idée que je me fais de notre intérêt commun. Nous devons apprendre à mutualiser davantage, à capitaliser sur les savoirs et les acquis des uns et des autres, à additionner nos talents au lieu de multiplier nos frustrations. Dans les semaines et les mois qui viennent, je travaillerai activement à poursuivre l’élargissement de notre famille politique.

    Je veux aussi aider à passer le relais à une nouvelle génération militante, celle que j’ai appelé « la génération Duflot » : elle doit éclore dès ces législatives qui permettront de voir rentrer à l’Assemblée nationale des écologistes qui ne sont pas des professionnels de la politique mais des acteurs et des actrices du vrai changement.

    Dans cette campagne j’ai perdu quelques illusions et peut-être même quelques amis. Mais j’ai gagné la certitude que je suis bien à ma place dans cette noble assemblée composée de têtes raides dures à convaincre, d’esprits rebelles qui refusent de se soumettre, de lanceurs d’alertes désobéissants, de vigies, d’éveilleurs et d’éveilleuses de conscience qui se préoccupent davantage de l’intérêt général que d’eux-mêmes.

    Pour affronter la période qui vient nous aurons besoin d’unité. Unité des écologistes, unité de la gauche et des écologistes, unité des Françaises et des Français. Cette unité, j’y travaille : c’est le sens de ma présence dans les meetings socialistes entre les deux tours, parce que je ne pouvais rester sans rien faire face à la menace de la réélection de Nicolas Sarkozy. Nous devions prendre nos responsabilités. Nous l’avons fait en allant chercher chaque voix et en répétant inlassablement la vérité du sarkozysme.

    Le contrat est rempli. La victoire est acquise. Le plus dur commence. Je ne crois pas à l’état de grâce. Dès les premiers jours du quinquennat, les difficultés seront présentes. Alors une question se pose. Si la proposition nous en est faite, devons-nous participer à une coalition gouvernementale ? Ma réponse est claire : oui. Nous devons participer au changement.

    Nous devons être prêts à prendre nos responsabilités. Je crois qu’il faut des écologistes au gouvernement pour qu’il y ait de l’écologie dans le changement. Croire qu’en restant sur le quai de la gare nous aurions davantage d’influence est une vue de l’esprit. Sans ministres issus d’EELV au sein du gouvernement, les écologistes aboieront et la caravane du productivisme continuera son chemin comme si de rien n’était.

    Nous devons êtres présents au gouvernement, actifs, mobilisés et solidaires.

    Quelque soit ma place dans les semaines qui viennent, vous savez que vous pouvez compter sur moi pour ne rien céder.

    Mais je voudrais aussi dissiper une illusion sur la participation gouvernementale. Il ne sert à rien de dresser un catalogue de conditions à remplir, alors que nous savons que le programme qui sera appliqué sera celui du candidat socialiste. C’est la logique de la Cinquième République. Cette logique nous la combattons, mais elle s’impose à nous et structure la période qui vient.

    C’est pour cette raison que les élections législatives sont essentielles : il faut faire en sorte que le changement soit garanti par la présence de nombreux deputés écologistes à l’Assemblée nationale qui défendront l’esprit et la lettre de l’accord passé entre le PS et EELV.

    Nous ne voulons pas de députés godillots, machines à voter sans imagination, tristes pantins de l’ordre ancien. Nous voulons envoyer à l’Assemblée nationale des députés qui auront à cœur de faire que les choses changent vraiment. Les chantiers sont nombreux. Je voudrais pour ma part que la première tâche des nouveaux députés écologistes, soit de réparer la situation aberrante qui fait que des dizaines de procédure pour harcèlement sexuel sont interrompues : il faut d’urgence une loi qui, définissant avec précision le harcèlement sexuel, le combatte avec la plus grande des fermetés. J’ai fait de l’égalité un des piliers de ma campagne, je vous appelle à faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une des priorités du nouveau quinquennat.

    Je vois maintenant le Front de gauche qui nous a fait la leçon pendant toute la campagne sur le thème « les écolos se sont vendus et ont tout cédé », avant de réclamer un accord électoral avec le Parti socialiste. Je note que cet accord ne serait même pas appuyé sur un volet programmatique. J’en tire, provisoirement au moins, la conclusion que la radicalité des tribuns du peuple n’est pas forcément supérieure à celle des oratrices tranquilles. Le Front de gauche, comme nous, doit désormais s’inscrire dans une stratégie d’alliance pour influencer le cours des choses. La différence, c’est que moi je l’assume plus franchement.

    Je ne pratique pas le double discours. Pour moi, la vérité n’a pas de saison : elle s’impose comme condition indépassable de la confiance entre les politiques et les citoyens. Alors je vous le dis comme je le pense : je suis heureuse que l’accord passé entre le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts nous permette d’obtenir une présence parlementaire plus importante.

    Cet accord, c’est un correctif à la loi d’airain du scrutin majoritaire qui prive la démocratie d’une représentation plus juste des courants politiques.

    François Hollande a dit ne pas se sentir tenu par cet accord, en particulier sur la question du nucléaire. Il est pour le maintien d’une part importante de nucléaire dans la production de notre électricité. Nous sommes pour la sortie du nucléaire. Les choses sont simples : si nous voulons la sortie, il va falloir user de pédagogie, et il va falloir que toutes les associations se mobilisent pour mettre la société en mouvement. Mais c’est le contraire qui aurait été étonnant. Comment voulez-vous que le président élu, sous la Cinquième République si monarchique, se sente engagé par un accord qui concerne les élections législatives ? En outre, le rapport de force ne joue pas en notre faveur.

    Mais je sais que le nouveau président n’ignore pas que la politique n’est pas qu’une affaire d’arithmétique électorale. Elle a aussi à voir avec l’histoire. François Hollande peut rentrer dans l’histoire comme celui qui aura su faire prendre à la France le train de la transition écologique. C’est essentiel. Il ne pourra pas le faire sans nous. Il ne pourra pas le faire en restant prisonnier des vielles lunes productivistes qui misent tout sur la croissance et rien sur l’écologie.

    On dit de François Hollande que c’est un homme de synthèse. Et bien je l’appelle à faire une synthèse politique nouvelle entre le meilleur de la tradition socialiste et le meilleur de l’innovation écologiste. C’est la seule manière de répondre aux enjeux de la période.

    J’ai parlé de la gauche folle et de la gauche molle : ce sont les deux revers d’une même médaille, celle du renoncement, les deux maladies mortelles de la gauche, celles qui ont conduit dans le passé à l’échec, à la déception, à la crise de confiance et au final à la rupture entre le peuple de gauche et ses représentants. François Hollande aura désormais pour mission de se prémunir avec la plus grande des énergies de ces deux maladies. Je l’en crois capable, je l’en sais capable. Qu’il sache qu’il aura tout mon soutien dans la période qui s’ouvre. Parce que les Français ne veulent pas seulement qu’un pouvoir succède à un autre, ils désirent profondément que le gouvernement améliore leur sort, leur condition, leur vie quotidienne et leur avenir. Ce travail ne se fera pas en un jour, ni même en cent. Mais pour que les petits ruisseaux des avancées concrètes convergent enfin pour alimenter le fleuve du vrai changement, il faut une volonté politique ; pour que la défaite de Nicolas Sarkozy n’ait pas été qu’un soulagement, un simple répit pour un pays usé, mais bien l’An Un de la reconquête démocratique pour permettre l’invention d’un nouveau modèle de société à laquelle des millions de femmes et d’hommes dans notre pays aspirent. Que les Français et les écologistes sachent que ce sera la priorité des écologistes que de s’assurer que cette volonté soit permanente. Nous voulons que la gauche et les écologistes réussissent. Cette victoire ne doit pas être une parenthèse, mais bien constituer le point de départ d’un nouveau cycle politique et démocratique pour notre nation.

    Pour que nous réussissions, je veux dire enfin que nous avons besoin de toute la société. La société civile, les associations, les syndicats doivent aussi à leur manière contribuer au changement : nous n’attendons pas de ces organisations qu’elles soient le relais d’une quelconque parole gouvernementale. Nous avons besoin au contraire qu’elles soient conquérantes, indépendantes, exigeantes, et que leur agenda ne soit pas aligné sur celui d’un pouvoir qui hérite d’une situation extrêmement dégradée sur le plan intérieur comme sur le plan international. Nous devons affronter la crise et réussir à rassembler l’ensemble des Français dans un nouveau projet national débarrassé du spectre de la haine de l’autre, qui n’est qu’une forme hypertrophiée de la haine de soi.

    Je veux que la France retrouve la France, que le courage succède à l’esprit de soumission, que l’intérêt général inspire la nouvelle majorité et que les écologistes prennent toute leur part dans cette tâche immense qui nous attend.

    Au gouvernement, solidaires et courageux, à l’Assemblée pertinents et impertinents, sur le terrain mobilisés et volontaires, voilà la feuille de route de l’écologie politique pour les semaines à venir et les mois à venir.

    Alors ne lâchez rien, ne cédez rien. Battons nous pour donner de la force au changement en faisant de l’écologie une énergie nouvelle pour la France.

    La France a besoin de l’écologie et l’écologie a besoin des écologistes. Alors je vous appelle à tout faire pour que nous montrions dignes de la mission historique qui est la nôtre.

  9. Résultats à Châtenay

    Résultats des élections Présidentielles (1er tour)

    Commune de Châtenay-Malabry :

     

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