Pour l’écologie politique, c’est dimanche!
Le 22 avril, nous pourrons faire le choix de l’écologie en votant pour la seule candidature qui s’en réclame.
L’écologie est complexe parce que le monde l’est. C’est long d’expliquer un projet écologiste, c’est difficile, car il ne supporte pas les simplifications heureuses. C’est dommage parce que tout le monde aime la facilité et fuit la complexité.
C’est dommage parce que les écologistes ont démontré qu’ils avaient raison dès leur première candidature en 1974 avec René Dumont. Mais déjà René Dumont disait des choses dures à entendre : l’eau rare, l’ épuisement des ressources, le fait que nous ne pourrions pas continuer comme cela bien longtemps etc.
Et puis un candidat écologiste ne vous promet jamais que la situation va changer et peut changer pour le mieux dès demain.
Le réchauffement climatique, ce n’est pas l’arrêt d’un micro-ondes. Les enjeux demandent aussi des efforts supérieurs à ceux que nombre d’entre nous se pensent capables de supporter, souvent par manque d’informations.
Donc tous ceux qui joueront sur notre amnésie cyclique, notre propension à croire n’importe quoi, n’importe qui, tant que nous sommes rassurés, gagneront épisodiquement un scrutin, susciteront enthousiasme et engagement. Ils apportent des solutions simples à des problèmes complexes. Comme il serait bon que le monde soit ainsi fait!
Une présidente écologiste ne résoudra pas les problèmes par décret. L’effet de serre, l’épuisement des ressources, les dommages considérables causés à l’environnement par un développement insoutenable, l’injustice sociale etc. ne se résoudront pas par le « made in France », l’identité nationale, la sortie de l’euro, la réforme du permis de conduire, ou le paiement des retraites le 1er du mois.
L’écologie politique est indissoluble dans le jacobinisme, dans le libéralisme, dans le néo marxisme, dans le nationalisme, dans le socialisme de marché etc.
Nous connaissons le niveau de colère devant les injustices, d’impatience devant les manquements à l’éthique qui ont été ceux d’une forme de pouvoir.
Les enjeux vitaux méritent mieux qu’un choix par défaut dicté par l’utilitarisme d’un vote. Si nous voulons que ce que nous croyons sur les priorités pour notre vie commune et notre environnement, il est évident qu’un vote purement écologiste est essentiel au premier tour de la présidentielle. Nous voulons battre la droite en proposant une alternative qui tienne compte de l’avenir réel et non des réactions des marchés dans les prochaines semaines.
L’écologie politique est au coeur de toute politique qui s’efforce de prendre en compte les immenses contraintes environnementales, sociales et économiques pour construire une société éthique et équitable.
Alors dimanche, sans hésitation et sans crainte, nous voterons pour Eva Joly!
Frédéric Puzin, secrétaire départemental EELV 92