Assises de l’énergie
Intervention de Hélène Gassin, vice-présidente écologiste à la région IDF, au 3e assises régionales de l’énergie.
Intervention de Hélène Gassin, vice-présidente écologiste à la région IDF, au 3e assises régionales de l’énergie.
Lettre d’information du 3 février 2012
BibliographieCes livres viennent de paraître en librairie :
Tracts et affichesTracts en noir et blanc
(voir tous les tracts sur le site d’Eva Joly) Affiches
Ce matériel est à disposition au bureau d’EELV-IDF, 5 rue d’arcueil, Paris 14e, Outils internet
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un film de Michale Boganim avec Olga Kurylenko. C’est le premier film de fiction autour de la catastrophe de Tchernobyl. Au plus près de ces habitants avant, pendant et après l’accident.
Découvrez ce film qui a remporté le prix du public au festival d’Angers.
En projection exceptionnelle au Festival International du Film d’Environnement.
à 21h30 au Cinéma des Cinéastes – 7 avenue de Clichy.
Le mal-logement n’est pas supportable. L’abbé Pierre le disait déjà en 1956 ! Pourtant notre pays connaît depuis 40 ans une crise structurelle du logement.
« Ma conviction, c’est que la crise du logement n’est pas une fatalité mais le résultat d’une politique. Et si nous voulons changer ce résultat, nous devrons changer radicalement de politique. Je m’engage à le faire », a déclaré Eva Joly avant de signer « sans hésitation et sans bémol » le Contrat social pour une nouvelle politique du logement de la Fondation.
« Mes engagements sont clairs. Je veux instaurer une véritable impulsion de l’Etat en faveur du logement. Je veux encadrer le marché, construire et rénover. Et je veux prendre à bras le corps l’urgence de la situation. »
Eva Joly s’est engagée à interdire les expulsions locatives sans solution de relogement, et de faire des sans-abris une priorité nationale. Elle a également proposé une forte hausse de la taxe sur les logements et les bureaux vacants.
« L’État est aujourd’hui hors la loi sur le sujet du droit au logement. Ces termes durs ne sont pas de moi mais issus d’un rapport officiel sur le DALO. Comprenez donc que je m’indigne lorsque Benoist Apparu ose parler d’une ‘année exemplaire’ pour le logement » a déclaré Eva Joly.
« Je considère le logement comme un droit à valeur onstitutionnelle, et c’est pourquoi je crois que la puissance publique a vocation à intervenir pour réguler le marché. Elle doit le faire de manière souple, intelligente, équitable. Je propose ainsi d’encadrer les loyers, comme en Allemagne, et de poser un moratoire de trois ans sur les loyers pour y parvenir. »
« Pour cesser avec la pénurie de logement que connait la France depuis si longtemps, les écologistes prévoient la construction de 500.000 logements par an, dont 160.000 logements vraiment sociaux. Cette impulsion sera notamment donnée par le renforcement de l’objectif de logements sociaux de la loi SRU et des sanctions pour les maires qui ne l’appliquent. 25% sur l’ensemble du territoire, 30% en Île-de-France où les inégalités sont les plus marquées. »
« Afin de lutter contre la précarité énergétique qui touche plus de 3,5 millions de ménages, les écologistes lanceront un grand plan de rénovation d’un million de logements d’ici 2020. Il permettra la création de 400 000 emplois. »
Le tract de la campagne présidentielle « un toît pour chacun-e une ville pour tou-te-s ».
Le tract « Avec Eva Joly et les écologistes, choisissez la sortie du nucléaire ».
Les Inrocks publient mercredi une interview d’Eva Joly. Quelques extraits de l’entretien, dans lequel la candidate écolo dénonce racisme et misogynie et se dit plus motivée que jamais. Retrouvez la version intégrale de l’interview dans les Inrocks n°837 en kiosque mercredi et disponible dès maintenant à cette adresse.
Comment avez-vous réagi à l’éditorial de Patrick Besson dans Le Point qui moque votre accent ?
Sa tribune m’a atteinte, révoltée, parce qu’elle me renvoie à mon histoire. J’ai toujours été l’exclue. Quand j’étais jeune fille au pair dans la famille Joly, celle de mon ex-mari, j’ai expliqué du haut de mes 20 ans à mon futur beau-père, un ophtalmologiste reconnu, que la forme de médecine qu’il incarnait n’avait pas beaucoup d’avenir. J’avais l’impression de lui apporter une connaissance supplémentaire. Mais sa réaction a été très violente. Il me voyait comme la communiste qui débarquait de Moscou ! Ce décalage m’a toujours poursuivie. Magistrate, je ne m’habillais pas comme mes collègues, ne pensais pas comme eux. J’ai dû faire un vrai travail d’adaptation. Avant, finalement, d’avoir assez de volonté et de courage pour ne pas faire comme tout le monde…
Pourquoi la parole est-elle si haineuse, si décomplexée, à votre encontre?
Je ne corresponds pas au modèle de l’homme ou de la femme politique classique. Je n’ai pas les bonnes origines sociales, pas le bon parcours. Je suis étrangère. Pas seulement à cause de mes origines norvégiennes, mais aussi à cause de mon parcours dans la société civile et mes transgressions. Je ne pense pas que les défilés militaires incarnent la nation, ni que le nom des mutins ne doit pas être sur les stèles. Je cumule les “handicaps” : je suis une femme plus très jeune, au parcours atypique, dotée d’un accent qui rappelle qu’elle vient d’ailleurs. On peut me mépriser ou m’exclure facilement, sans tenir compte de ce que je dis. Les attaques à mon encontre viennent exclusivement d’hommes de 50 à 60 ans, blancs, qui pour beaucoup ont fait l’ENA. Ils sont au chaud, entre eux, et ne comprennent pas bien ce que je viens faire dans leur monde. Face à moi, le club des vieux mâles éditorialistes, en accord avec le milieu politique, se contracte dans un réflexe conservateur. Leurs réactions très violentes sont disproportionnées par rapport au message que je porte. Quand j’ai lu cette tribune qui s’attaquait à mon accent, je me suis rappelée de ce que m’avait dit un de ceux que j’ai mis en examen…
Qui ça ?
Un patron de banque. Jean-Maxime Lévêque du Crédit lyonnais, pour être précise. Je lui ai demandé s’il trouvait normal que sa banque fasse autant de pertes à la suite de crédits accordés à des membres de sa famille. Il m’a répondu: “Madame Joly, je vous répondrai lorsque votre concordance des temps sera parfaite.” Patrick Besson me nie en tant que personne. Il ne parle pas de mes idées, de mes discours, des déplacements que je fais. Il s’en prend à quelque chose que je ne peux pas changer, mon accent. J’ai eu un moment de découragement, puis de révolte. Le milieu continue de réagir comme il l’a toujours fait, en rejetant la différence, en excluant ceux qui ne sont pas bien nés et en préservant ses intérêts. Dans les faits, en France, tout se passe à l’inverse de la devise de la République. Moi, je suis armée pour supporter ces attaques parce que je m’entraîne depuis des années. Mais lorsque ce mépris s’exerce contre les personnes en difficulté, qui vivent dans des HLM, je le ressens au plus profond de moi. Je veux le combattre.
Vous avez dit que le droit de veto à l’ONU est “un privilège dépassé, réservé à quelques pays”. Pour François Hollande, cela revient à “brader les intérêts du pays”…
Nous ne sommes plus en 1945. Le monde a changé. Moderniser l’ONU est un objectif partagé par tous. En 2004, nous avons voté avec l’UMP et les socialistes une résolution au Parlement européen sur la réforme du Conseil de sécurité et l’admission de nouvelles puissances. Aujourd’hui, le Conseil est impuissant à régler le conflit au Moyen-Orient à cause de l’opposition des Etats-Unis et impuissant à régler celui de la Syrie à cause de la Russie. La position de François Hollande me rend triste. Il sacrifie un objectif important pour la paix dans le monde au nom de quelques voix dans l’élection à venir. C’est du court-termisme.
La France devrait-elle abandonner son droit de veto ou est-ce un processus de long terme ?
C’est un processus. La réforme du Conseil de sécurité et l’intégration d’autres puissances autour de la table sont dans l’accord d’EE-LV avec le PS. Dans cette affaire, le problème est le détricotage de l’accord.
Vous trouvez que les socialistes ont une lecture biaisée de l’accord qu’ils ont signé avec vous ?
Sur le point du droit de veto, il n’y a pas beaucoup de marge d’interprétation. De manière générale, François Hollande a un peu le même positionnement que moi : “Le parti, c’est une chose et moi, c’en est une autre.”
Après votre interview avec Jean-Michel Aphatie, et votre refus d’appeler explicitement à voter Hollande qui a déclenché la démission précipitée de votre porte-parole Yannick Jadot, est-ce que vous pouvez dire aujourd’hui plus sereinement que vous souhaitez la victoire du candidat socialiste en 2012 ?
Bien sûr que c’est possible de le dire. Je souhaite la victoire de la gauche. Nous ne pouvons gagner qu’ensemble. François Hollande ne peut gagner que s’il engrange plein de voix écologistes, celles des gens qui ont envie de voter pour moi au premier tour.
Reconnaissez-vous le chemin intellectuel qu’a fait le nucléariste et industrialiste François Hollande en proposant de passer de 75 à 50 % de nucléaire dans la production énergétique ?
C’est son intelligence. Après Fukushima, alors que le monde entier abandonne le nucléaire, faire de la France le seul pays qui s’y accroche est un aveuglement. Je le crédite d’avoir été attentif au monde et à l’absurdité du mix énergétique français. Quelles sont les limites que vous imposez à votre candidature ? A quel moment estimez-vous raisonnable de vous retirer ? Vous voulez dire que le ridicule tue ? Que s’il y avait encore des éditos qui me ridiculisent je devrais abandonner ? Ce serait mal me connaître. Dans ma vie personnelle, dans mes vies professionnelles, je n’ai jamais cédé face aux pressions ou aux difficultés.
Recueilli par Marc Beaugé, Anne Laffeter et Thomas Legrand