Changeons de monde avec plaisir ! Oui à une sobriété heureuse et partageuse !
Tribune du journal du Conseil général. Mars 2012.
Tout se passe comme si la majorité des élus locaux ou nationaux se voilait la face devant un modèle économique moribond. Est-il si triste de quitter un monde de gaspillage et de surconsommation égoïste pour les uns, de précarité pour les autres ? Je ne crois pas !
Dans les Hauts-de-Seine comme ailleurs, il faut savoir dire stop à ceux qui espèrent toujours plus de gratte-ciels prétentieux, d’autoroutes urbaines, d’immeubles de bureaux de verre et de béton alors que ceux-ci sont en surnombre et que les logements manquent.
Notre consommation globale de ressources énergétiques et foncières est incompatible avec les ambitions démesurées des adeptes du toujours plus. Assez de croissance de tout et de n’importe quoi ! Au lieu d’un productivisme sans limite voué à l’échec, choisissons de mieux faire avec moins et partageons le surplus avec ceux qui manquent de tout.
- Pourquoi dépenser 200 millions d’euros pour le doublement des voies routières en bord de Seine alors que la pollution locale et globale fait des ravages ? Au contraire, il faut soutenir les transports en commun, dont les bus, et les circulations douces.
- Pourquoi refuser un plan global d’isolation des bâtiments départementaux tandis que la facture de chauffage annuelle est de près de 20 millions et pourrait être largement réduite ?
- Pourquoi investir 180 millions dans une cité de la musique sur l’Ile Seguin alors que les villes ont besoin d’aide pour leurs actions culturelles de proximité ?
- Pourquoi dépenser 60 millions pour un réseau de fibre optique départemental quand les opérateurs câblent déjà les Hauts-de-Seine ?
- Pourquoi amputer de 50% le budget de l’économie sociale et solidaire destiné à des projets locaux favorables à l’emploi de proximité et à l’environnement ? Moins prestigieux que les multinationales de la Défense, cette économie est pourtant bien plus porteuse de sens, d’écologie et de lien social dans nos communes.
Il nous faut décliner localement un modèle de décroissance durable, adapté à la raréfaction des ressources terrestres et à un chômage de masse.
Oui à une transition écologique positive, oui à une sobriété heureuse et partageuse !